MON BEAU VILLAGE

Page spéciale dédié à la commune de Razimet écrite par Françoise Moderan pour le journal La Dépêche du Midi
Chaque dimanche dans la Dépêche du Midi, coup de projecteur sur une commune.
DIMANCHE 1ER MARS 2020








Razimet, un village méconnu de vin et d’histoire 

Razimet est un petit village situé sur un promontoire qui domine la vallée de l’Oubise et celle de Garonne. Pour y accéder, il faut se diriger vers les Landes de Gascogne, après Tonneins, direction Casteljaloux. Après avoir croisé l’autoroute, on arrive à Beroy. C’est le cœur battant de Razimet. Carrefour de vie, ce lieu-dit au nom gascon si parlant, joli, connait un essor économique sans précédent depuis quelques années. Déjà, jadis, c’était un lieu de passage entre Bordeaux et Agen, entre la riche vallée de Garonne, les Landes et la vallée de l’Ourbise.
Le bourg de Razimet apparaît entre ciel et terre, entre vignes et eau. Le village tient son nom du latin racemus, devenu rasim en gascon : le raisin et la culture de la vigne pratiquée dès le Moyen-Âge. Devenu pays de tabac, on peut voir des séchoirs à tabac racontant une autre histoire.
Le clocher-mur de l’église est original avec sa forme dissymétrique. L’église primitive, dont il reste peu de vestiges, datait du XIIe. L’église Saint-Jean-Baptiste semble avoir été bâtie au XVe. Au cours des siècles, elle a subi des modifications extérieures et intérieures. En briques et en pierres, elle a été recrépie au XXe, lui donnant des teintes minérales. Des fouilles effectuées dans le cimetière ont révélé la présence d’un cimetière antique avec des fosses circulaires, des sarcophages… Non loin de l’église, le monument aux morts fait face à la mairie et à l’ancienne école.
Dans la vallée de l’Ourbise, on peut voir trois moulins qui ont fait la richesse de Razimet. La loutre a fait son grand retour dans les eaux de l’Ourbise dont la vallée est classée Natura 2000.
Razimet est un village de traditions où la vie s’écoule doucement. Venir le découvrir, c’est s’immerger dans un monde aux multiples saveurs.

3 questions à Monsieur le Maire

Thierry Lafon, entré au conseil municipal en 2008, est devenu maire en 2015.

Comment vit-on dans votre commune ?
Entre coteaux et plaine de Garonne, Razimet est une commune rurale attractive située à 9km de l’entrée de l’autoroute, à 14km de Casteljaloux, avec un bourg et un habitat dispersé. Il est à la croisée d’axes de circulation et de rivières. Béroy, un lieu de passage et de vie, en est le carrefour central.
Avec une vue plongeante sur la vallée de Garonne, sur celle de l’Ourbise et les Landes au sud, Razimet offre des paysages aux habitats variés.
La commune est dans le Rpi des Trois vallées avec Villeton, Monheurt et Saint-Léger. Le Rpi dispose d’un encadrant-accompagnateur.
Cinq entreprises sont installées. Les commerces de proximité et les services sont à Tonneins, à Casteljaloux et à Damazan. Des exploitations agricoles ont créé des emplois saisonniers. Des élevages de canards et un producteur bio sont présents. Les trois associations sont dynamiques. Des terrains sont constructibles et des maisons-séchoirs à tabac peuvent être réhabilités.

Et le tourisme ?
Un patrimoine rural, des palombières, des séchoirs à tabac et une gare d’autrefois racontent l’histoire disparue de Razimet. Sur l’Ourbise, trois moulins étaient à l’origine de traditions séculières. Territoire Natura 2000, l’Ourbise a vu le retour de la discrète loutre. On peut se plonger au cœur d’une histoire faite de traditions et de paysages changeants. Des gîtes et des chambres d’hôtes permettent de s’immerger dans le territoire. Aujourd’hui, c’est une économie moderne et dynamique qui illustre la commune.

 

Des associations pleines de vie

Avec ses trois associations, Razimet vit au rythme des événements.
Le Comité des fêtes organise de nombreuses animations au cours de l’année. Actif, intergénérationnel, beaucoup de jeunes y adhèrent. Issus du monde associatif, ils s’emploient à créer des moments incontournables pour le village. Entre représentations théâtrales, vide-grenier en avril et fête du village, le 3e dimanche du mois d’août, le village s’anime.
Le Tennis club est une autre activité phare de la commune. En plein essor, il permet la pratique de ce sport de plein air, rebondissant et attractif. Il bénéficie d’un terrain adapté. Les jeunes et les moins jeunes prennent plaisir à jouer quand la belle saison arrive.
La Société de chasse Diane de Razimet joue un rôle fondamental dans la régulation de la faune sauvage. En protégeant la biodiversité, tout en assurant le renouvellement, elle permet de protéger l’environnement et la nature. Les prélèvements qu’elle effectue sur la faune permettent de limiter les dégâts sur les propriétés agricoles et privées et de surtout anticiper les accidents pouvant se produire sur les axes routiers.
Les habitants profitent également des nombreuses associations dans les villes limitrophes.
A Razimet, les associations ont le vent en poupe !


Jacques Barroux, une vie d’agriculteur bio

A Tonneins, le mercredi et le samedi, c’est jour de marché. Entre fruits et légumes normalisés, dignes d’un supermarché, quelques vendeurs vendent les produits qu’ils aiment. Jacques Barroux fait partie de ces hommes de conviction.
A une époque où le mot bio était une utopie non maîtrisée, il devient ingénieur agronome avec pour spécialité écologie/environnement. Après son service militaire en 1976, il s’installe dans la Creuse avec son épouse, ingénieur agronome également. Ce qu’ils font n’est pas conforme avec leurs aspirations, ils décident alors de changer leur destin.
En 1979, ils s’installent à Razimet pour vivre de leur passion dans une petite ferme au lieu-dit Lalibert. Les débuts sont difficiles, la météo est peu propice. Entre perdre ses rêves et vivre son destin, poussé par sa femme, le timide Jacques va sur les marchés. Ce n’est pas facile, d’autant que la famille s’agrandi. Christiane devient professeur de maths, perdant ainsi un peu de sa liberté.
Le temps passe, le bio devient à la mode. Malgré la retraite, Jacques continue d’aller sur les marchés. Avec l’aide de l’Inra, il a créé un joyeux petit paradis où se côtoient des variétés anciennes de pommiers, des agrumes, de la vigne, des cerises… C’est une véritable œuvre d’art dans un écrin de verdure où la nature s’épanoui à son rythme.
Ce n’est pas un doux rêveur, c’est un homme qui a des convictions chevillées au corps. Respectueux de la biodiversité, de la nature et de l’environnement, il vit sa vie au rythme des saisons en locataire d’une nature bienveillante et parfois cruelle.


Je m’appelle Françoise MODERAN. Je travaille pour La Dépêche du Midi et le Petit Bleu d’Agen.

Une série d’articles portant sur les communes du département est publiée depuis le mois de mai 2016, le dimanche. Une page complète est consacrée à chaque commune sous le nom « Ma Commune »



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